Le paysage énergétique de la saison à travers le yi jing

Par Christophe Guétat

 

Le Yi Jing comporte douze hexagrammes dits « du calendrier » associés à la variation du rapport entre ombre et lumière.
Ces douze hexagrammes ponctuent l’année au 21 de chaque mois. Ils figurent la qualité énergétique propre à ce moment de l’année.
Le texte attaché à chacun de ces hexagramme préconise une attitude qui permet de se mettre en adéquation avec cette configuration énergétique.
Je propose une visite des 3 hexagrammes de la saison en prêtant attention au au texte du trait qui permet la mutation de l’un à l’autre.

 

21 février : 19 L’approche.
La brume est si légère, son propos si facile que pas un instant la terre ne se refuse au souffle vivifiant de cette caresse.
Echange prometteur, plein d’espoir, d’exubérance et de vitalité. Sachez vous pencher avec justesse sur cette effervescence pour la guider et l’instruire.
Sachez vous approcher avec bienveillance sur ce qui nait pour l’aider à grandir.
L’approche est une qualité de mouvement, délicat, mais sans hésitation.
Une douce détermination, un frôlement imminent, une préparation au toucher, un apprivoisement de l’Autre en nous.
Ainsi pouvons-nous nous préparer à la prospérité annoncée du Printemps.

 

Texte du 3ème trait de L’Approche qui permet de passer à la Prospérité
« Approche douce : aucun lieu n’est profitable
Une fois que l’on est affligé, il n’y a pas de faute »

 

Attention à une approche trop indolente qui ne permettrait pas d’accueillir la prospérité à venir.
Nous sommes invités à garder notre axe pour ne pas confondre bienveillance et complaisance.

 

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21 mars – 11 La prospérité

 

Le pouvoir germinateur de la Terre s’allie au souffle créateur du Ciel : leur union engendre le printemps du monde.
Élans enivrants, profusion de la végétation, prolifération de formes, dons multiples de la nature.
L’art c’est de flotter plutôt que de nager.
Flotter au point ultime de l’équinoxe qui ne dure que le temps de disparaître.

 

texte du 4ème trait de La Prospérité pour passer à La Force du Grand
«  Virevolte et voltige sans enrichissement par les voisins
On ne se met pas en garde car on a confiance »
 
Nous voilà gagnés par l’ivresse printanière, nos ailes nous poussent vers « le gouffre d’en haut ».
Sentiment solitaire d’un envol attendu, promis et désiré.

 

 

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21 avril – 34 La force du grand

 

Poussé par une fougue impétueuse, le jeune bélier se sent pousser des ailes. Il fonce , en oublie les usages et finit par se prendre les cornes dans la palissade.
Quand on est si puissant, il faut veiller à mettre du neurone dans ses muscles ! C’est ainsi que l’on transforme sa force sauvage en créativité.

 

« Qui se dresse sur la pointe des pieds est chancelant
Qui marche à pas glorieux couvre peu de distance
Qui fait parade de soi-même est sans éclat
Qui se donne raison n’est pas mis au pinacle
Qui vante ses talents passe pour sans mérite
Qui se targue de ses succès prépare sa chute
Ce sont là pour la Voie
Des rebuts de mangeaille ou des enflures vaines
Tout un chacun en a dégoût
Et l’homme de la Voie s’en détourne »
Chapitre 24 du Lao Tseu

 

 

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Christophe Guétat se penche activement sur le Yi Jing en 2012 dans la perspective de la création des « Oracles culinaires de Monsieur Hyk », une invitation au voyage au coeur de la pensée chinoise à travers le Yi Jing. En parallèle, il se forme auprès de Pierre Faure, auteur et l’un des meilleurs spécialiste du sujet en France.
Il considère le Yi Jing comme un outil pour appréhender au mieux l’adéquation entre l’être humain et son environnement naturel (soi , l’ autre, le monde ). Il a ouvert un espace dédié à l’étude et à la consultation du Yi Jing à Die.
 
www.lesveilleurs.com
 
Visuel : Resonance path