Nadeige Imbert Shiatsu dans la Drôme et le Diois | Philosophes taoïstes, Tchouang Tseu
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Philosophes taoïstes, Tchouang Tseu

Bien que les pieds de l’homme n’occupent qu’un petit coin de la terre, c’est par tout l’espace qu’il n’occupe pas que l’homme peut marcher sur la terre immense. Bien que l’intelligence de l’homme ne pénètre qu’une parcelle de la vérité totale, c’est par ce qu’elle ne pénètre pas que l’homme peut comprendre ce qu’est le ciel.
C’est en marchant que la voie est tracée; c’est en nommant les choses que les choses sont délimitées ainsi. Comment dire oui à une chose ? On dit oui à une chose qui est. Comment dire non à une chose ? On dit non à une chose qui n’est pas. Comment juger ce qui est possible ? On considère comme possible une chose qui est possible. Comment juger une chose qui n’est pas possible ? On considère comme impossible une chose qui n’est pas possible. Tout chose a sa vérité; toute chose a sa possibilité. Il n’est rien qui n’ait sa vérité, il n’est rien qui n’ait sa possibilité.
 
Extrait de : Philosophes taoïstes, Tchouang Tseu (chap.2, p.97)
 
 

Si je discute avec toi et que tu l’emportes sur moi au lieu que je l’emporte sur toi, as-tu nécessairement raison et ai-je nécessairement tort ? Si je l’emporte sur toi, ai-je nécessairement raison et toi nécessairement tort ? ou bien l’un de nous deux a raison et l’autre tort ? ou bien avons-nous raison tous les deux ou tort tous les deux ? Ni toi ni moi nous ne pouvons le savoir, et un tiers serait tout autant dans l’obscurité. Qui peut décider sans erreur ? Si nous interrogeons quelqu’un qui est de ton avis, du fait qu’il est de ton avis, comment peut-il en décider ? S’il est de mon avis, du fait qu’il est de mon avis, comment peut-il en décider ? Il en sera de même s’il s’agit de quelqu’un qui est à la fois de ton avis et du mien, ou d’un avis différent de chacun de nous deux. Et alors, ni moi, ni toi, ni un tiers ne peuvent trancher. Faudra-t-il attendre un quatrième ?
 
Extrait de : Philosophes taoïstes, Tchouang Tseu (chap.2, p.100).
 
 

Jadis, Tchouang Tcheou rêva qu’il était un papillon voltigeant et satisfait de son sort et ignorant qu’il était Tchouang Tcheou lui-même. Brusquement il s’éveilla et s’aperçut avec étonnement qu’il était Tcheou. Il ne sut plus si c’était Tcheou rêvant qu’il était papillon, ou un papillon rêvant qu’il était Tcheou. Entre lui et le papillon il y avait une différence. C’est là ce qu’on appelle le changement des êtres.
 

Extrait de : Philosophes taoistes, Tchouang Tseu (chap.2, p.104).

 
 

Extraits trouvés sur le site de Conscience sans objet

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